Extrait de l’album Laurel Canyon (2021)
On a découvert la musique d’Arman Méliès à l’occasion d’un concert de Hopper en 2004 , seul sur scène avec sa guitare acoustique et ses boucles. Tout de suite on accroche à ses textes et à sa voix, à cette musique qui arrive à la fois à faire passer les fêlures, la mélancolie et à pourtant avoir quelque chose d’aérien, de lumineux. Et depuis on suit fidèlement ses pérégrinations musicales, des ambiances folk à fleur de peau aux instrumentaux construits autour des synthétiseurs, sur scène comme sur disque, de Néons Blancs et Asphaltine, en passant par Vertigone, à sa récente trilogie que vient clore Laurel Canyon. Un superbe album sorti cette année, dont sont tirés les trois titres de cette session et qui pour nous est déjà un des grands crus 2021. Que ce soit pour l’univers onirique, imprégné de nostalgie et de mythologie rock dans lequel il nous plonge ou pour les textes toujours aussi bien écrits, les arrangements (guitares crunch au tremolo bien vintage, cordes magnifiques, le saxophone qui s’invite sur Météores, au côté d’un certain Hubert-Félix Thiéfaine) ou encore les émotions qui peuplent la voix, on ne s’en lasse pas.